Cela impliquait évidemment une réalisation solide afin de supporter des charges relativement lourdes, celles des trains de marchandises et des trains miniers notamment.
Alors que la plupart des ponts de cette ligne de chemin de fer sont des ponts à arc conçus en pierre de taille (du granit souvent) comme les ponts d’Amélie-les-Bains (1892) ou de Céret (1885), le pont de Reynès est dit « de type Eiffel » : l’ensemble de son tablier est réalisé en fer puddlé à la manière des réalisations du célèbre ingénieur Gustave Eiffel, « le génie du fer ».
D’une longueur totale de plus de 200 m, le pont est soutenu par une unique pile maçonnée située à la moitié de sa longueur. Le tablier est constitué par un agencement de poutres métalliques disposées horizontalement et en croisillons. Ces derniers assurent la bonne répartition des forces exercées par le passage des trains. L’ensemble est fixé par de très nombreux rivets et couvre-joints.
L’info en plus
Ce pont est devenu également un lieu de mémoire de l’histoire du XXe siècle : le 19 août 1944, alors que les occupants allemands reculent, une embuscade est tendue à cet en droit à un convoi allemand par un groupe de résistants du Vallespir. C’est au cours de cette attaque que le capitaine français François Madern est tué.
Le nom du nouveau pont, bâti en 2005 à proximité immédiate du pont de fer, commémore la date de cet événement.