La gendarmerie constate depuis plusieurs semaines une recrudescence des escroqueries.
Ces dernières peuvent prendre différentes formes.
– escroquerie aux faux couvreurs
– escroquerie au distributeur automatique de billets
– escroquerie à l’amour
– escroquerie au rétroviseur
La population des PO ne déroge pas à la règle et l’identification des auteurs de ces infractions est toujours difficile.
La brigade de gendarmerie de Céret nous appelle à la plus grande prudence et concernant les cyber arnaques nous rappelle l’existence de la plateforme « 17Cyber ».
« 17Cyber » : la nouvelle plateforme de lutte contre la cybercriminalité est en ligne
La plateforme « 17Cyber » est désormais opérationnelle. Créée en collaboration entre Cybermalveillance.gouv.fr, la gendarmerie nationale et la police nationale, ce dispositif permet dès à présent aux victimes de cyberattaques de contacter les forces de gendarmerie ou de police pour obtenir une première réponse, une première aide.
Entre 2016 et 2023, les atteintes « numériques » aux biens (telles que les escroqueries) ont augmenté de 8 % par an. Dans le même temps, les atteintes « numériques » à la personne (cyber-harcèlement, menaces, etc.), ont elles aussi progressé de 9 %, selon le Service de statistiques ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).
Cette cyber-délinquance croissante concerne toutes les couches de la société. Pour lutter contre ce phénomène, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé, il y a deux ans, la création d’un guichet unique numérique : le « 17Cyber ». Le 28 novembre 2024, le ministre délégué démissionnaire chargé de la sécurité au quotidien, Nicolas Daragon, est revenu sur le sujet, annonçant sa mise en service officiellele 17 décembre.
Cette plateforme « 17Cyber » est donc officiellement opérationnelle.
Un accompagnement sur mesure
Destiné aux particuliers, aux collectivités et aux professionnels, cet outil, basé sur le même principe que « Ma sécurité », permet aux victimes d’une cyberattaque d’obtenir des conseils personnalisés et concernant 11 menaces traitées par la plateformes, et si nécessaire de contacter directement, via un tchat, un gendarme ou un policier (ce choix est effectué de façon automatique en fonction des zones de compétence).
De l’autre côté de l’ordinateur, un militaire – ou un agent – spécialement formé va pouvoir appréhender la situation dans sa globalité, grâce à un échange simple et clair avec la victime, analyser l’ampleur de la menace et poser un premier diagnostic. L’ensemble de ces opérations se déroule rapidement, efficacement et de manière rassurante, afin d’accompagner au mieux les victimes.
Selon l’ampleur de l’attaque numérique, le gendarme pourra donner de simples conseils, proposer un rendez-vous à la brigade la plus proche afin de déposer plainte, voire déclencher une intervention immédiate des cyber-gendarmes dans les cas les plus graves. Dans le cas d’un dépôt de plainte, les échanges réalisés entre le gendarme et la victime sur « 17Cyber » seront directement transmis aux enquêteurs. Cet accompagnement sur mesure et le temps précieux gagné grâce à ce nouvel outil constituent une véritable plus-value.
58 gendarmes à la manœuvre
Derrière la plateforme « 17cyber », on trouve 58 gendarmes et 45 policiers formés aux risques cyber. Trente-neuf de ces gendarmes sont issus de la Brigade numérique (BNum) de Rennes et dix-neuf autres seront intégrés à la brigade numérique de Poitiers dès le début de l’année 2025. Ces deux unités seront regroupées au sein d’une compagnie numérique, un nouveau format d’unité innovant pour traiter ce contentieux particulier.
Comme c’est le cas depuis la création de la première BNum, les militaires sont joignables 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 afin de répondre à tout moment à l’ensemble des sollicitations, des plus simples (tentatives d’hameçonnage) aux plus complexes (cyberattaques). La prise en compte des victimes de violences sexuelles ou sexistes continuera à être assurée par la brigade numérique de Rennes, en charge de la Plateforme numérique d’accompagnement des victimes (PNA
Un « guichet unique »
« Le « 17Cyber » n’est pas un appel d’urgence comme le 17, mais nous souhaitons que cela devienne un outil tout aussi familier pour les victimes », explique le général de division Marc Boget, directeur de la stratégie digitale et technologique de la gendarmerie nationale.
Dans cette optique, la plateforme a été pensée comme un « guichet unique », offrant davantage de clarté et de lisibilité aux victimes quant aux outils proposés.
De façon plus globale, « le dispositif 17Cyber s’inscrit dans la continuité de l’investissement important du ministère de l’Intérieur dans la lutte contre la cybercriminalité, qui a vu la création du commandement du ministère de l’Intérieur dans le cyberespace (COMCYBER-MI), rattaché au Directeur général de la Gendarmerie nationale, la mise en place de l’Unité nationale cyber (UNC), la création de l’Office anti-cybercriminalité (OFAC), ainsi que celle du Centre national ministériel de formation à la cybersécurité (CNFCyber ), armé par des gendarmes et ayant déjà formé plus de 1 000 gendarmes et policiers français et étrangers ainsi que des magistrats. »